Si l'étymologie de Trois-Etôts demeure incertaine, en revanche, on en sait davantage sur son histoire.
Le premier seigneur de Trois-Etôts dont le nom soit connu est Jean de Farcourt qui possédait déjà la terre en 1241.
Indépendante jusqu'au milieu du XVIème, la terre de Trois-Etôts fit partie de l'ancien comté des Comtes de Clermont en Beauvaisis pour une part et de la Seigneurie d'Angivilliers pour une petite part.
Au fil du temps, différents seigneurs y possédèrent un certain nombre de terres. Par la suite, la terre et Seigneurie de Trois-Etôts devait passer entre les mains de diverses familles titrées ou roturières.

 Ce n'est qu'après la Révolution que Trois-Etôts fut réuni, en 1826, à Noroy et à Cernoy pour ne constituer qu'une seule commune ayant pour chef-lieu Noroy.
Il faudra attendre 1853 pour que Cernoy et Trois-Etôts soient réunis en la commune de Cernoy. A l'heure actuelle, Trois-Etôts fait toujours partie de la commune de Cernoy.

De sa longue traversée des siècles, Trois-Etôts a conservé son château et son église dont la construction remonte à la même époque tout au moins pour la partie sud-est du château.
Dans un environnement de bois, de part et d'autre d'une grande mare, ils forment un ensemble des plus pittoresques et constituent pour les promeneurs l'un des agréments du hameau.

Nous avons reçu dernièrement un message très touchant d'une membre de l'association, Jenofa Cuisset, qui vit au Pays Basque et qui a passé sa jeunesse à Trois-Etôts.
Avec son accord, nous avons tenu à faire figurer ce témoignage sur notre site...
" Je viens de lire le courrier de l'association.
En découvrant tous ces progrès accomplis, je suis envahie d'une grande émotion.
J'étais si jeune…mes souvenirs sont confus et brumeux. Pourtant, je me souviens avoir entendu parler chez moi, à maintes reprises du coup d'éclat d'André Debrie, garde-champêtre, l'oncle de ma belle-soeur, née Denise Perdriel.

Un jour, (en quelle année?*), un bulldozer est arrivé pour détruire l'église qui, paraît-il, devenait dangereuse.
André Debrie a parlementé avec le conducteur, lui a dit qu'il ne le laisserait pas faire.
Et tout est parti de là.
S'il n'y avait pas eu cet acte de courage et de conscience ?
Au fait, que sont devenues les chouettes effraies de l'église? A l'époque, nulle loi sur la protection des rapaces. On tuait encore les chouettes en toute impunité et on les clouait sur les portes. L'oncle André, lui, les regardait et les admirait. Il avait senti en moi cet émerveillement devant la nature et il nous conduisait à l'église le soir, mon père et moi, pour que nous puissions les apercevoir, avec mission de n'en parler à personne...
Je me souviens aussi du jour où il a tenu tête au chef d'une équipe technique de Jean-Claude Brialy qui tournait "Eglantine" afin que la haie vive autour du cimetière ne soit pas réduite à néant dans le but de faciliter les prises de vue...
Bravo pour votre action.
Je ne peux pas faire grand chose pour vous aider, mais sachez qu'il ne se passe pas un jour sans que je pense à Trois-Etôts. " 


Livre de René Parmentier - 1907